Les tartares d’algues apportent à notre corps une quantité absolument édifiante & insoupçonnée de bienfaits nutritionnels.
On trouve une grande diversité d’algues de mer. Elles ont toutes des couleurs différentes, s’étirant du noir au brun, en passant par le rouge, le vert, le bleu foncé. Chacune a une texture, un goût qui lui est propre… Ainsi, on peut tout à fait ne pas apprécier une algue, et en apprécier une autre.
On peut aller les cueillir sur le rocher, d’avril à novembre, pour respecter leur cycle, armé de sa paire de ciseaux pour ne pas les arracher et de son petit panier… Alors, il ne faudra pas ajouter de liquide pour les réhydrater. Le plus simple pour le quotidien est de les trouver au magasin bio en paillette ou autre forme sèche. Là il faudra les réhydrater.
Sans doute la plus connue est-elle la nori, que l’on retrouve souvent entourant les délicats makis japonais. Il y a également la laitue de mer, la wakamé, le kombu, la dulse, le spaghetti de mer, etc… Nous nous trouvons devant un grand choix… à déguster… chacune son tour !
Le gros avantage des algues, c’est leur pouvoir alcalinisant. Les algues de mer font partie des sources de protéines alcalinisantes. La très grande majorité des protéines, qu’elles soient animales ou végétales, sont acidifiantes (plus ou moins en fonction de leur nature première, et de la manière dont on les prépare). Les protéines alcalines sont rares. Très rares… Et l’équilibre acido-basique est un critère si important pour notre homéostasie, surtout dans notre société occidentale, où l’on est confronté quotidiennement, à une grande quantité de facteurs acidifiants tant dans le stress du quotidien que dans notre alimentation…
Les algues nous apportent les 8 acides aminés essentiels, fait rare dans les protéines végétales… Elles sont très digestes. Elles nous apportent beaucoup de fibres essentielles au transit. Les algues de mer sont un réel concentré en terme de micro-nutriments (vitamines, oligo-éléments, et minéraux), les puisant directement dans la mer, leur milieu naturel, là où la vie a pris son envol, il y a quelques milliards d’années : magnésium, phosphore, calcium, fer, cuivre, fluor, manganèse, iode, bore, nickel, vitamine C, vitamine E, bêtacarotène, chlorophylle, quelques vitamines B (et notamment la B1 et B3)…
La chlorophylle présente surtout dans les algues vertes permet d’aider notre corps dans les processus de cicatrisation (en stimulant la régénération de nos cellules endommagées), d’aider à maintenir, et à corriger notre équilibre acido-basique, et est également bénéfique pour notre flore intestinale, par son pouvoir assainissant sur celle-ci.
La bêta-carotène (appelé aussi «provitamine A») est le précurseur de la vitamine A. Elle est surtout présente dans les algues rouges.Et, la vitamine A a plusieurs rôles :
elle est anti-oxydante, et permet donc de limiter au mieux le processus d’oxydation auquel on est tous confrontés (processus de vieillissement normal, jusqu’à un processus qui peut être accéléré par de nombreux facteurs tels que le stress, la pollution, le froid…).
Elle est également anti-infectieuse, c’est une précieuse alliée de notre système immunitaire
, et elle a un impact bénéfique sur notre peau, en l’aidant à se protéger, et à se régénérer.
On la conseille souvent en cas d’acné, ou de troubles cutanés (psoriasis, eczéma, etc.). Mais, une fois la cause (ou les causes croisées), incorporer plus de bêtacarotène de qualité dans notre hygiène de vie est une aide précieuse pour avoir un joli teint de pêche… Elle a des pouvoirs cicatrisants et régénérants pour notre muqueuse intestinale. Elle est «liposoluble», ce qui signifie simplement que pour que notre corps puisse l’assimiler, il faut y associer un corps gras (huile végétale, quelques noix / oléagineux, de la purée d’oléagineux…).
Seuls les gens souffrant d’hyperthyroïdie devront s’abstenir d’en consommer, leur richesse en iode pouvant leur causer du tort.
Ma recette de base :
Récupérer 100g de jus de cuisson des pois chiches ou des lentilles (ou d’un bocal de légumineuses cuites) ou d’une briquette de crème végétale (millet, amande, avoine, épeautre, soja, …)
Y mélanger 3 càs d’algues séchées pour les réhydrater.
Ajouter une touche d’acidité : 2 ou 3 càs de citron ou de vinaigre de cidre ou autre vinaigre doux et parfumé…
Ajouter une touche de douceur : 2 càc de purée d’oléagineux (cajou, amandes, sésame, …)
et pourquoi pas un peu de piquant avec 1 càc de moutarde (surtout si on y ajoute quelques câpres ou petits morceaux de cornichons…)
Et ne pas oublier la touche d’huile : 3 càs d’une bonne huile (olive, colza, noix, chanvre, sésame, …)
On fouette le tout. Je le passe 20 secondes au thermomix vitesse 5. Ça marche avec le blender… et avec la fourchette et l’huile de coude !
On peut donc ajouter pour changer des pignons de pin ou des morceaux de noix de Grenoble préalablement trempés pour un peu de croquant…
Ou des épices, une touche de poivre, attention au sel, ce sont des algues !
Ou des aromates persil, ciboulette, …
Ou un peu de piquant avec des câpres et/ou des petits morceaux de cornichons…
Ou des petits morceaux de citrons confits (fait maison, c’est extra bon… mes tartares préférés avec juste du citron pressé, de la purée de cajou, de l’huile d’olive, du jus de pois chiche et des tout petits morceaux de citron confit ( pas trop à cause du sel)…
Il faut le déposer au réfrigérateur minimum 1/2 heure. Et on peut le déguster sur du bon pain de petit épeautre, ou en sauce d’accompagnement de nos légumes du jour… pour farcir la moitié de l’avocat, pour tremper ses crudités… sur un blini de sarrasin…
Bonne dégustation…
à tenter, c’est irrésistible !
Faites vous plaisir…